
Être auto-entrepreneur, c’est comme beaucoup de métier : il y a des choses trop cool, et d’autres moins bien.
Je crois que c’est un statut et une façon de travailler qui me correspond assez bien. Assez vite, quand j’ai commencé mon BTS photo, et que j’ai mieux compris les différentes
façons d’exercer le métier de photographe, j’ai su que j’adorerai être mon propre patron.
Je ne voyais vraiment que les avantages : je choisis mes horaires et mes projets, je n’ai personne qui me dise quoi faire …
Et puis l’idée d’être une girl boss m’a toujours attiré . C’est quelque chose de très glamourisé sur les réseaux, on voit toujours des filles super bien organisées, qui gèrent
tout à la perfection …
Et c’est là que j’en viens à mon premier point :
Travailler de chez soi, c’est dur !
Je sais, certains me diront, de quoi je me plains ?! Ok, c’est génial, je me lève quand je veux, personne ne m’attend au tournant à 9h02 pour me gronder si je ne suis pas
encore prête à bosser … Je peux caler une séance de sport ou un rendez-vous médical à n’importe quelle heure de la journée, faire une sieste après manger, et prendre des jours off quand bon me
semble.
Sauf que, il y a le revers de la médaille, évidemment.
Bosser seule, et être patronne de ma propre entreprise, cela veut aussi dire qu’en plus d’être photographe, je suis aussi comptable, rédactrice web, secrétaire, web designer,
graphiste, commerciale … Figurez-vous que je ne sais pas être tout ça ! Ce sont des métiers à part entière, et dans les grandes entreprises, ces fonctions sont gérées par différentes personnes.
Et moi, j’ai fait une formation de photographe, et c’est tout.
J’ai du apprendre à gérer mes revenus, ma communication, mon site internet tout seule … Évidemment je peux faire appel à d’autres indépendants dont c’est le métier, mais au
début, on a pas la moula pour ça tiens !
Et avec toutes ces casquettes, vient aussi le fait que je suis seule à bosser, je n’ai pas vraiment de collègues avec qui faire des pauses cafés … Et parfois les journées sont
longues je vous le dis ;)
Autre chose, comme personne n’est là, sur mon dos, et bien je peux vous dire que j’ai du mal avec l’autodiscipline ! Pour ne rien vous cacher, j’ai du mal à sortir du lit
certains matin. Mon cerveau me dit bien souvent : « hé, tu peux dormir dix minutes de plus ça vaaaaa ».
Sauf que, au fond de moi, je sais que : temps pas travaillé = pas d’argent !
Avoir des revenus fluctuants, c’est stressant !
Le saviez-vous ? En tant qu’indépendant, mes revenus sont différents chaque mois. Croyez-moi ou non, mais c’est un stress quotidien à gérer. Alors oui, certains mois sont
supers productifs et la paie va avec, et c’est super ! Et puis il y a d’autres mois où c’est plus compliqué … Il faut sans cesse anticiper, mettre de la trésorerie de côté pour les mois «
sans ».
Alors oui, être indépendant à beaucoup d’avantages par rapport au salariat, mais dans salariat il y a « salaire », et ça, c’est quand même le meilleur atout de ce statut ahah.
J’ai quand même une chance incroyable
J’ai râlé dans les deux points d’avant, je me devais de terminer quand même cet article sur une note positive ! ( ceux qui me connaissent dans la vraie vie savent que je râle
beaucoup ahah ).
Parce que, comme tous les métiers, être photographe indépendant a ses inconvénients … mais aussi ses avantages.
Tenez, aujourd’hui, je me suis pris la tête sur de la compta. Au bout d’une heure trente d’incompréhension et de torture avec les chiffres, j’en ai eu marre. J’ai fermé mon
ordi, et je suis allée faire des crêpes. ( Bretonne un jour … ). Bah oui, c’est quand même une chance énorme de choisir ses plages de travail.
Il y a quelques semaines, j’ai eu le coronavirus ( pour la deuxième fois bouhouh ). Eh bien j’ai pu prendre plusieurs jours pour me remettre et me reposer. Mon compagnon a du,
lui, prendre un arrêt de travail d’une journée, et retourner bosser le lendemain quoi qu’il en coûte, même si il avait encore de la fièvre !
Outre le statut d’indépendant, j’ai la chance des pouvoir vivre d’une activité que j’adore et qui me fait vibrer au quotidien. Je sais que c’est encore loin d’être le cas pour
énormément de gens. Je fais le métier que je voulais faire quand j’avais 15 ans …
Pourvu que ça dure encore longtemps, et même si la vie est parfois imprévisible, je serais heureuse d’avoir arpentée ce chemin pendant une temps :)
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Roxane (mercredi, 19 avril 2023 00:00)
Hyper intéressant, je me reconnais dans ce que tu dis ! Pour avoir travaillé plusieurs années en salariat avant de switcher pour la photo, finalement je me dis que trop de liberté ça fait dérailler le cerveau � au final j'en reviens à me poser les mêmes contraintes horaires que le salariat, avec le "bonus" de pouvoir m'absenter sans avoir à me justifier si j'ai une contrainte ! Après il y a autant de façons de s'organiser que d'entrepreneures hihi